Européennes 2024 : dernières infos et résultats des sondages
Les élections européennes auront lieu en France le 9 juin 2024. Candidats, enjeux, faits de campagne et résultat des sondages, retrouvez les actualités incontournables du scrutin.
- La campagne des élections européennes 2024, qui auront lieu le 9 juin en France, est lancée : les huit principaux partis politiques français ont désigné leur tête de liste avant la publication officielle des listes complètes prévue le 17 mai.
- Les résultats des sondages des élections européennes donnent pour l'heure l'avantage au Rassemblement national qui devance la majorité présidentielle dans les intentions de vote. A gauche la liste portée par Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste/Place publique sort légèrement du lot.
- Les programmes détaillés des candidats aux élections européennes ne sont pas encore connus, mais plusieurs thèmes s'imposent déjà dans la campagne électorale : la guerre en Ukraine, l'agriculture, l'énergie, le pouvoir d'achat ou encore l'immigration.
- Suivez dans ce fil d'actu les dernières informations sur la campagne et les élections européennes 2024.
28 mars 2024 - Une étude de la Fondation Jean-Jaurès, effectuée avec Ipsos, publiée ce jeudi s'intéresse à la percée dans les sondages de Raphaël Glucksmann pour les Européennes. Raphaël Glucksmann "est potentiellement en mesure de reconstituer un espace social-démocrate, fortement mis à mal dans la tripartition de l’espace politique qui se dessinait ces dernières années", explique le sondeur à l'AFP qui souligne que la tête de liste socialiste attire des électeurs du centre et de la gauche radicale : sur 100 électeurs déclarant vouloir voter M. Glucksmann aux prochaines élections européennes, 38 sont des anciens électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 30 d’Emmanuel Macron.
A noter dans les raisons menant à ce basculement vers le social-démocrate : l’opposition à la réforme des retraites augmente de 120% la probabilité de basculer de M. Macron à M. Glucksmann plutôt que de rester fidèle à la majorité présidentielle. Le soutien au mouvement féministe augmente de 52% cette probabilité, être favorable à l’immigration l’augmente de 14%, le soutien aux mesures protégeant l’environnement de 16 %. Le basculement du vote Mélenchon en faveur de Glucksmann est basée uniquement sur les enjeux internationaux, sur les positionnements sur l'Ukraine et sur la guerre dans la bande de Gaza.
La n°2 de la liste Rassemblement national voulait travailler pour Emmanuel Macron
Le 27 mars 2024 - Depuis dimanche, le Rassemblement national se réjouit de l'arrivée au sein du parti de Malika Sorel, une ancienne collaboratrice de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, décorée pour son travail sur la laïcité. Cette essayiste assure sur les plateaux télé - surtout sur la très conservatrice chaîne CNews - que seul le RN "peut sauver la France". Pourtant, le Canard Enchaîné révèle ce mercredi que Malika Sorel aurait proposé ses services à Emmanuel Macron, le contactant directement par SMS quelques jours avant le dernier remaniement, dans le but plus ou moins clair d'entrer au gouvernement.
Si au RN, la gêne est assez palpable, celle qui a été propulsée numéro 2 de la liste pour les européennes ne dément pas. "J'assume d'avoir voulu servir la France où je suis en particulier sur les questions de l’éducation. Ce que j’ai constaté, c’est qu’Emmanuel Macron ne veut pas les porter. [...] Et lorsque Jordan Bardella m'a appelée pour me proposer la place de numéro deux, nous avons longuement parlé. J'estime qu'ici je peux mener le combat que j'ai toujours mené", a-t-elle répondu aux journalistes hier soir en réunion publique de son nouveau parti. "Mais si le président vous avait proposé un ministère, qu’auriez-vous fait ?", a insisté un journaliste. Réponse agacée de Malika Sorel : "J’ai répondu à vos questions. Je parle très bien français. Je suis persuadé qu’en me réécoutant, vous pourrez déduire tout ce que j’ai voulu vous transmettre comme information".
Nicolas Dupont-Aignan renonce aux élections européennes
Le 26 mars 2024 - L'ancien candidat à l'élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan ne sera finalement pas candidat aux élections européennes du 9 juin. Le député et président du parti Debout la France l'a fait savoir ce mardi, sur le plateau de CNews. "Je défends une vision gaullienne de la France et donc je resterai à l’Assemblée nationale et je ne conduirais pas de liste", a-t-il exposé. Nicolas Dupont-Aignan avait porté la liste de son parti en 2014 et 2019, mais sa formation politique n'a manifestement pas l'aisance financière nécessaire à une campagne lourde. Debout La France devait donc se tourner vers les scrutins nationaux à venir : "Les circonstances ont changé. Mon rôle c’est d’être à Paris, à l’Assemblée nationale et de préparer les deux échéances futures qui sont la présidentielle et les législatives de 2027.
Nicolas Dupont-Aignan était jusque-là évalué dans les sondages aux alentours de 2,5% des intentions de vote ; aucun candidat n'est élu d'une liste n'ayant pas au moins recueilli 5% des suffrages exprimés. Le député souverainiste n'appelle à voter pour aucune autre liste, même s'il partage de nombreuses idées et analyses avec le Rassemblement national et Reconquête.
La tête de liste Renaissance veut que l'UE hausse le ton avec Nétanyahou
Le 25 mars 2024. Valérie Hayer, invitée ce lundi au micro de France Info, a estimé que l'Union européenne devait être plus unie pour engager un bras de fer avec le gouvernement Nétanyahou. "Il faut exiger du Premier ministre israélien d'acheminer l'aide alimentaire. Car ce qu'il se passe à Gaza est innommable. Il faudra une enquête internationale pour condamner si c'est condamnable." Et d'ajouter ; "Il faut être beaucoup plus ferme avec Benyamin Nétanyahou", considérant même que la position [pro israélienne] d'Ursula von der Leyen au début du conflit a été une erreur".
Sur la le maintien d'un envoi d'armes à Israël de la part des Européens, la tête de liste macroniste est plus réservée : "Il faut en discuter tous ensemble entre Européens. On manque d'une voix unie sur ce sujet-là", admet-elle, ajoutant : "C'est important dans la prochaine mandature que l'on puisse clarifier cette position". Valérie Hayer exclut cependant toute idée de sanctions financières contre Israël : "On parle de sanctionner la politique de Nétanyahou, pas de sanctionner le peuple israélien. Et c'est ce à quoi mèneraient ce type de sanctions".
Malika Sorel-Sutter rejoint la liste RN aux côtés de Jordan Bardella
Le 24 mars 2024. Longtemps figure de la droite, Malika Sorel-Sutter sera la numéro 2 de la liste du Rassemblement national en lice pour les élections européennes du 9 juin. “J’estime que le Rassemblement national est le seul parti qui défende les intérêts supérieurs de la France et du peuple français”, a déclaré l’essayiste, ce dimanche, dans un entretien accordé au Figaro, s’attirant les foudres du président des Républicains. “La vie politique n’est pas dénuée d’opportunisme, certains vont dans ce sens, libre à eux […]. Écrire, c’est bien, agir, c’est mieux”, a taclé Éric Ciotti au micro d’Europe 1.
Malika Sorel-Sutter, autrice de l’essai Décomposition française, reproche à “une partie” des immigrés de se“ retourner contre la terre d’accueil”. Aux côtés de Marine Le Pen sur la liste menée par Jordan Bardella, cette fille d’immigrés algériens, qui met en avant sa “crainte d’une libanisation de la France”, avec un “chaos migratoire, sécuritaire, scolaire”, “souhaite participer à la recomposition française”. Le RN, en tête dans les sondages d’intentions de vote, bénéficie de la popularité clivante de l’ancienne membre du Haut Conseil à l'intégration, dissout en 2012.
Glucksmann lance sa campagne près de Toulouse à la reconquête des électeurs déçus de Macron et de Mélenchon
Le 24 mars 2024. En campagne discrète depuis quelques mois, Raphaël Glucksmann se lance officiellement ce dimanche à Tournefeuille, près de Toulouse. L’eurodéputée, tête de liste des formations PS et Place publique se classe pour l’instant en troisième position dans les sondages d’intention de vote derrière les listes du Rassemblement national et de la majorité présidentielle, Renaissance. L’essayiste, fondateur du petit parti Place publique, avait convaincu un peu plus de 6 % des électeurs aux Européennes de 2019, cette année l’enjeu est de taille. "Nous sommes à 33 sièges de faire basculer la majorité", actuellement détenue par une formation de droite, relève Olivier Faure d’après L’Express. Si la liste de gauche devient le premier groupe au Parlement européen, il obtiendra un poids prépondérant dans le choix du prochain président de la Commission.
Engagé à Bruxelles contre les ingérences de la Russie ou de la Chine, et connu du grand public pour défendre les Ouïghours (minorité musulmane persécutée par Pékin), Glucksmann assume ses profondes divergences avec Jean-Luc Mélenchon. La liste espère convaincre les électeurs de gauche déçus par le leader de la France insoumise ou par le parti d’Emmanuel Macron. "Nous, le match, on ne le fait pas avec LFI ou les Verts, mais contre l'extrême droite et les libéraux", a néanmoins défendu Christophe Clergeau, eurodéputé en cinquième position sur la liste.
Les Républicains lancent leur campagne et espèrent s’affranchir des partis d’extrême droite
Le 23 mars 2024. Le parti de droite peine dans les sondages. Ce samedi, François-Xavier Bellamy va tenter de donner un nouveau souffle à la candidature de la liste LR pour les Européennes à l’occasion d’un meeting de lancement de campagne, aux Docks de Paris, à Aubervilliers. “Cette élection est le moment de commencer à reconstruire ensemble” avec “tous ceux qui partagent […] les valeurs de la droite”, a affirmé dans Le Parisien l’eurodéputé, qui avait recueilli 8,48 % en 2019.
Aux côtés de Céline Imart, agricultrice et numéro deux sur sa liste, François-Xavier Bellamy espère remobiliser les partisans de droite dragués par les partis d’extrême, Reconquête, mené par Marion Maréchal, et Le Rassemblement nationale, mené par Jordan Bardella, proches idéologiquement du candidat des Républicains. “Il va y avoir deux ou trois moments clé qu'il faudra savoir saisir", ont conscience Les Républicains, révèle Europe 1 rappelant que le parti lutte depuis 2017 pour retrouver leur place dans l’espace politique. Éliminée au premier tour de la présidentielle, en 2022, la droite doit faire plus de 5 % si elle veut conserver ses sièges au Parlement européen. Son absence serait une première dans l’histoire.
Les Centristes de l’UDI feront liste commune avec le camp présidentiel
Le 23 mars 2024. Ce ne fut pas au goût de tout le monde, mais la décision a été adoptée par une large majorité : l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a approuvé ce samedi son ralliement au camp présidentiel. Le parti centriste se joint donc à la liste menée par Valérie Hayer (Renaissance) pour les élections européennes, où il retrouve les partisans du MoDem, d’Horizons et du Parti radical. Il était "indispensable de (se) rapprocher des formations politiques pour lesquelles l'idéal européen demeure une boussole", a indiqué la direction de l’UDI à la sortie de son conseil national, dénonçant les "dérives de la droite" des Républicains, rapporte La Croix.
Une quinzaine de participants ont voté contre, autant se sont abstenus."[Je ne me sens] pas capable de dire à mes adhérents qu'on va avec Macron", a fustigé un délégué de Martinique. Un autre a exprimé le "refus de devenir des figurants dans une pièce écrite par d'autres". "On a vu la limite du possible", a déclaré Hervé Marseille, président de l’UDI, rappelant qu’aux dernières élections européennes, son parti n’avait remporté que 2,5 % des voix, un score insuffisant pour pouvoir siéger au Parlement européen. "Sur l'Europe, il n'y a pas une feuille de papier à cigarette qui peut nous distinguer de la majorité présidentielle", a justifié la maire d'Amiens Brigitte Fouré. Ce ralliement "sert l'influence de l'UDI", a soutenu le secrétaire général du parti, Olivier Henno, pour qui celui-ci avait le "devoir de participer au rassemblement des Européens".
Le RN rompt avec l’idée d’un Frexit et veut tourner les Européennes à son avantage
Le 22 mars 2024. Ultra-favori dans les sondages, Jordan Bardella estime que les élections européennes seront le “jour 1 de l’alternance” à Emmanuel Macron. La tête de liste du Rassemblement national rêve que sa victoire serve de marchepied à une quatrième candidature de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027, analyse le Huffpost. Le parti d’extrême droite, qui défendait il y a peu la sortie de la France de l’Union européenne, s’appuie désormais sur les rouages de l’institution pour arriver à la fonction suprême. “Je ne veux pas sortir de l’Union européenne parce que quand on est en train de gagner la partie, on ne quitte pas la table du jeu", a expliqué Jordan Bardella sur le plateau de franceinfo, ce vendredi 22 mars.
Le président du RN a néanmoins défendu une nouvelle Europe à la carte. “Je souhaite une coopération européenne qui soit [...] libre, entre nations souveraines”, a-t-il indiqué avant de préciser qu’il défend néanmoins “la priorité pour nos entreprises dans la commande publique". Le député européen, dont le faible bilan en tant que parlementaire est souvent critiqué, a tenu à rappeler qu’il s’était battu pour conserver “les intérêts des Français”, notamment contre les “Green Deal, politique d'écologie punitive et pacte pour l'immigration" qu’il qualifie de “textes nocifs” pour la France.
Glucksmann s'impose à gauche et se rapproche de la majorité
Le 21 mars 2024. Une liste continue de se démarquer parmi les partis de gauche : celle de Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique. Crédité de quelques points de plus que les listes de Manon Aubry (La France insoumise), de Marie Toussaint (EELV) et de Léon Deffontaines (PCF), Raphaël Glucksmann commence à prendre le large selon un dernier sondage réalisé par Harris Interactive pour Challenges, M6 et RTL et publié le 20 mars. Il s'en sort avec 13% des intentions de vote, un record pour une liste de gauche depuis que la publication des premières enquêtes d'opinion. En face, les autres listes de gauche obtiendraient 8% pour LFI, 7% pour les écologistes et 2% pour les communistes selon la même étude.
Avec ce résultat de sondage, la liste socialiste se rapproche significativement de celle de la majorité présidentielle qui est créditée de 18% des intentions de vote. Il n'y a plus que cinq points qui séparent les deux camps. Voilà qui pourrait inquiéter le camp d'Emmanuel Macron qui, largement devancé par la liste du Rassemblement national donné à 30% dans ce sondage, pouvait se rassurer par l'avance qu'il avait sur tous les autres candidats.
Réunion autour de Macron pour dresser la liste des candidats
Le 20 mars 2024. Réunion au sommet pour le parti présidentiel. Emmanuel Macron a convoqué certains dirigeants de Renaissance ce mercredi soir à partir de 19h30 pour travailler sur la listes des candidats aux élections européennes selon une information du Figaro. La majorité avait tardé à choisir sa tête de liste avant de désigner l'eurodéputée Valérie Hayer. Lui faudra-t-il autant de temps pour nommer les 80 autres candidats ? Les arbitrages prendront certainement du temps, car les projections actuelles accordent au camp macroniste une petite vingtaine de sièges au Parlement, contre 23 aujourd'hui, mais les eurodéputés sont pour la plupart candidats à leur succession. Sachant qu'il faut aussi répondre aux obligations de parité, d'équilibre politique entre le parti présidentiel et les alliés du MoDem et d'Horizon et le renouvellement qui parait nécessaire pour tenter de redonner une dynamique à la liste Ensemble, l'équation n'est pas simple. Au sujet des équilibres politiques, les leaders des trois formations - Stéphane Séjourné, François Bayrou et Edouard Philippe - s'étaient mis d'accord sur un ratio en fin d'année : pour trois candidats Renaissance, il y en aura deux du MoDem et un du parti philippiste.
Sont conviés autour d'Emmanuel Macron : Stéphane Séjourné, chef de Renaissance et ministre des Affaires étrangères, Franck Riester, président de la commission d’investiture du parti et ministre chargé du Commerce extérieur, Olivier Dussopt, secrétaire général exécutif de Renaissance, et le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, précise Le Figaro. Ses discussions ne devraient être que les premières d'une longue série.
La droite radicale plus nombreuse au Parlement européen après les élections
Le 20 mars 2024. Les résultats de sondages misent sur une victoire du Rassemblement national aux élections européennes en France, mais il n'y a pas que dans l'Hexagone que les partis de l'extrême droite paraissent en mesure de grapiller des points lors du scrutin et donc des places supplémentaires au Parlement européen. Une enquêté inédite commandée à Ipsos pour Euronews confirme cette tendance avec l'analyse des résultats des études sondagières dans 18 des 27 pays de l'Union européenne, qui représentent 95,7% de la population de l'UE et élisent 88,9% des députés européens, et des données complémentaires concernant les 9 autres pays.
Sur cette base, Ipsos a établi une projection de la répartition des sièges entre les différents groupes du Parlement. Les groupes conservateurs de la droite radicale voire de l'extrême droite gagneraient effectivement des sièges : le groupe Identité et démocratie (ID), dans lequel siège le RN, passerait à 81 sièges contre 59 aujourd'hui et le groupe Conservateurs et réformistes européens qui devrait accueillir les élus français de Reconquête pourrait obtenir 76 sièges contre 68 actuellement. Selon l'étude de l'Ispos, cette progression serait due à la performance des partis d'extrême droite français, mais aussi par celles des groupes de droite radicale en Allemagne (+6 sièges pour l'AfD), aux Pays-Bas (+9 sièges pour le PVV) et en Roumanie (+10 sièges pour AUR et SOS Romania). Dans d'autres pays où l'extrême droite a gagné le pouvoir comme en Italie, les équilibres sont maintenus même si les élus risquent de passer du groupe ID au CRE où siège le parti de Giorgia Meloni.
Mais cette progression de la droite ne renverserait pas les équilibres puisque selon les projections le groupe de droite des Démocrates Chrétiens resterait la première force du Parlement, suivi du groupe des Socialistes et Démocrates. C'est surtout le groupe Renew Europe, soutenu par le parti d'Emmanuel Macron, qui perdrait en force et jouerait des coudes avec le groupe ID.
Quelle est la date des élections européennes 2024 ?
Les 27 Etats-membres de l'Union européenne organiseront leurs scrutins entre le 6 et le 9 juin 2024. Pour la France les européennes ont été fixées sur une date unique, le dimanche 9 juin. Contrairement aux élections municipales, législatives ou encore présidentielles, les élections européennes ne se déroulent sur une seule journée. Les bureaux de vote seront ouverts à partir de 8 heures et fermeront, selon la taille de la commune, entre 18 heures et 20 heures.
Dès le 8 juin, les Français résidant sur le continent américain commenceront à voter, ainsi que plusieurs départements d'outre-mer : Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Polynésie française.
Les formations politiques devront déposer leurs listes définitives entre le 6 et le 17 mai auprès du ministère de l'Intérieur. La campagne officielle des élections européennes aura lieu la semaine du 27 mai au 7 juin.
Quels sont les résultats des sondages ?
Même si les listes ne sont pas encore finalisées, les principales têtes de liste ont déjà été dévoilées . Depuis le mois de mai 2023, les sondages se succèdent, réalisés par différents instituts ils prédisent tous une victoire du Rassemblement national. Selon les études le parti dirigé par Jordan Bardella est crédité d'entre 26 et 31% des suffrages. Il devancerait la coalition macroniste Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons), laquelle obtiendrait entre 18 et 20% des voix.
Pour la dernière marche du podium, le match se joue entre LR, EELV, le PS et LFI. Les quatre partis se tiennent, à ce stade, dans un mouchoir de poche, entre 6 et 10% chacun. A gauche, une union de la Nupes pourrait permettre de prétendre à la troisième voire la deuxième place avec plus ou moins 25% des intentions de vote, mais les partis ont refusé de s'allier comme le proposer LFI.
Qui sont les candidats aux élections européennes 2024 ?
La France et ses différents groupes politiques peuvent prétendre à 81 sièges de députés au Parlement européen et tous seront remis en jeu lors du prochain scrutin. Chaque parti présentera donc une liste d'autant de candidats portée par une tête de liste, soit la figure autour de laquelle il souhaite rassembler. Les listes officielles ne seront déposées qu'en mai, mais déjà plusieurs formations politiques ont annoncé le nom de ceux et celles qui les mèneront.
► Les candidats à droite
Dès l'été dernier Reconquête, le parti fondé par Eric Zemmour, a fait savoir que sa liste serait dirigée par l'ancienne députée Marion Maréchal. L'annonce a été confirmée mercredi 6 septembre par Eric Zemmour lui-même dans les colonnes du Figaro. Pour le Rassemblement national, ce n'est autre que le président du parti, Jordan Bardella, qui mènera la liste, tout comme en 2019.
Les Républicains pour leur part craignent d'être éclipsés du Parlement européen après le naufrage qu'a été le scrutin de 2019 pour la droite. Ils ont tout de même décidé d'à nouveau faire confiance à François-Xavier Bellamy.
► La candidate de la majorité
L'eurodéputée Valérie Hayer a été officiellement nommée, le 29 février dernier, tête de liste de la majorité pour les élections européennes. Inconnue du grand public, l'actuelle présidente du groupe Renew (auquel appartient Renaissance au Parlement européen) sera la candidate du camp présidentiel.
► Les candidats à gauche
A gauche, les socialistes ont décidé de renouveler leur confiance en Raphaël Glucksmann, qui n'est pas membre du Parti socialiste mais du mouvement social-démocrate Place Publique.
A La France insoumise, Manon Aubry, la coprésidente du groupe de La Gauche (GUE/NGL), a été officiellement investie. Cette dernière espère même porter, encore, une liste d'union de la gauche, mais les autres partis de la Nupes veulent des candidatures autonomes. Du côté d'Europe Ecologie les Verts, Marie Toussaint sera en première ligne du scrutin. Le PCF a choisi Léon Deffontaines.
Quelques personnalités ont également indiqué leur candidature à la tête de listes mineures : Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière, Guillaume Lacroix pour le Parti Radical de Gauche, Florian Philippot pour Les Patriotes, François Asselineau pour l'Union Populaire Républicaine (UPR), Hélène Thouy pour le parti animaliste, ou encore le président de la fédération de chasse Willy Schraen pour une liste "Alliance Rurale" et l'ancien candidat à la primaire écologiste Jean-Marc Governatori pour une liste "Ecologie au Centre", Jean-Christophe Fromantin pour "Notre Europe" - Territoires en mouvement, Caroline Zorn pour le Parti pirate, Sven Franck pour Volt... Mais la dernière liste annoncée est celle que souhaite dresser le chanteur Francis Lalanne sous le nom d'"Union de la résistance" avec par les colistiers l'humoriste Dieudonné.
Quel est le mode de scrutin des élections européennes 2024 ?
En 2024, Les Français sont appelés à élire 81 députés européens, contre 79 en 2019. La répartition des sièges par pays varie d'un scrutin à l'autre en fonction de la démographie de chaque Etat-membre. De plus, 2024 marquera la première élection depuis le départ du Royaume-Uni. Les eurodéputés sont élus pour un mandat de cinq ans. Depuis 2014, la France vote au moyen d'un scrutin proportionnel plurinominal avec listes fermées : chaque parti présente une liste unique de 81 noms. Les sièges seront attribués proportionnellement au nombre de suffrages recueillis pour chaque liste. Un seuil de 5% est toutefois fixé, en-deçà duquel aucun siège n'est attribué.